L’émancipation, pour développer l’autonomie et les capacités individuelles, passe par la culture et l’éducation. L’UNESCO indique que la culture « dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social ». C’est dire l’importance qu’elle occupe en réalité pour que la société fasse corps et se reconnaisse sous le prisme d’éléments contributeurs à sa cohésion sociale.
Que ce soit au travers des politiques publiques, du travail de recherche des universitaires, de terrain du secteur associatif, mais aussi de toute contribution à la richesse culturelle de chacun sur notre territoire, la culture est nécessaire pour mieux vivre ensemble et se rapprocher d’autrui.
Le Centre d’Action Laïque formule les recommandations suivantes :
- Encourager les dispositifs d’accès à la culture et imposer aux institutions culturelles publiques une politique de tarifs réduits.
- Assurer la valorisation de l’éducation permanente comme pilier sociétal, comme partenaire privilégié des pouvoirs publics pour la réalisation du bien commun et comme projet d’émancipation individuelle.
En matière de culture et d’égalité entre les femmes et les hommes:
- Créer un certificat « Arts et Genre.s » reconnu et destiné à l’ensemble du corps enseignant travaillant dans les études supérieures artistiques et culturelles des communautés.
- Sensibiliser et stimuler les enseignant.e.s et les directions à l’enjeu de diversifier les références artistiques, en incluant les références féminines et des minorités invisibilisées.
- À l’instar des universités, créer un poste de référent.e genre au sein des écoles supérieures artistiques et au sein de l’ARES.
- Mener une étude qualitative de manière à appréhender les raisons pour lesquelles les femmes sont minoritaires sur le marché du travail du secteur culturel, sur les projets à budgets importants et aux postes à responsabilité, alors qu’elles sont majoritaires dans les formations artistiques.
- Mettre en place des critères d’attribution des subsides qui favorisent une juste répartition paritaire afin d’endiguer le sous-financement structurel des projets et structures portés par des femmes.
- Favoriser la parité visible dans les lieux de programmation et de diffusion.