Le Centre d’Action Laïque propose une série de recommandations afin d’atteindre le délicat équilibre entre ces deux compétences :
Prôner la cohésion sociale comme alternative aux politiques potentiellement attentatoires aux libertés.
S’opposer à toute privatisation de la fonction régalienne de la sécurité des personnes et des biens.
Assurer la formation des différents acteurs interfédéraux de la prévention et de la sécurité avec une attention particulière :
à la législation anti-discrimination ;
aux victimes de violences sexuelles ;
aux violences intrafamiliales ;
aux violences envers les personnes LGBTQI+ ;
aux violences sexistes, notamment les mutilations génitales féminines, les mariages forcés, le harcèlement dans l’espace public (rue, transports en commun).
Procéder de façon régulière au parlement à l’évaluation des législations adoptées pour lutter contre le terrorisme. Nous devons de manière générale éviter que disparaissent dans nos sociétés démocratiques les piliers de la liberté et les fondements de la démocratie pour que, dans une réaction explicable contre la violence aveugle, ces biens si précieux soient altérés par des excès de répression.
En matière d’accompagnement des victimes, sensibiliser et conscientiser à l’importance de l’accueil, de la prise en charge, du soutien, de l’information et de la protection des victimes ainsi qu’à la nécessité d’enregistrer toutes les plaintes en mentionnant le sexe de la victime.
Assurer une offre suffisante de lieux d’accueil et d’accompagnement spécifiques (écoute, soutien, thérapie…) pour les victimes ou témoins.
Assurer la rédaction et la distribution d’une brochure d’informations pratiques et coordonnées de première ligne.
Promouvoir l’approche participative des projets de prévention dans un souci de renforcer le lien avec les citoyens.
Assurer une coordination des services et la mise en place d’une régie d’alerte entre partenaires sociaux, depuis l’information jusqu’à la mise en œuvre de solutions concrètes au service des familles et des victimes.
Assurer en nombre suffisant des solutions d’hébergement pour les victimes de violences intrafamiliales et de mariages forcés.
Dans le cas de violences intrafamiliales, permettre à la victime de maintenir son domicile afin de garder ses droits et informer les victimes sur les mesures prises pour les protéger (mesures d’éloignement).
Lutter contre l’exploitation de la mendicité, du proxénétisme, de la prostitution et contre les marchands de sommeil.
Refuser la mise en place de « citoyens sanctionnateurs » pour lutter contre certaines incivilités.
S’opposer à ce que chaque nouvelle installation de caméras de vidéosurveillance se fasse sans avoir eu recours à une étude établissant leur nécessité objective, les conséquences de leur utilisation sur la vie privée, leur coût et les limites de leur utilité en termes de résultats, d’analyses, de conservation des enregistrements, etc.; veiller à la cohérence avec les priorités définies dans les plans zonaux de sécurité.
Encourager la coordination des services et acteurs locaux et des associations, en tenant compte des contingences déontologiques respectives et de la gestion adaptée du secret professionnel.
Assurer des structures d’accueil pour les jeunes en situation d’exclusion en raison de leur orientation sexuelle.
Renforcer la résistance aux idéologies radicales violentes et l’esprit critique des jeunes par des programmes de soutien et des outils appropriés.
Réaliser une étude critique sur l’utilisation et l’efficacité des sanctions administratives communalesapplicables au mineur et, dans tous les cas, supprimer la possibilité d’abaisser l’âge limite en dessous de 16 ans.
Une sélection de pistes de solutions proposées par le Centre d'Action Laïque qui illustrent comment le mouvement laïque souhaite que soient traduites concrètement les valeurs de liberté, égalité et solidarité.