L’émancipation des femmes est une condition sine qua nonde la démocratie et d’une société solidaire.
Si l’égalité entre les femmes et les hommes s’inscrit petit à petit dans notre corpus juridique, les inégalités dans les faits restent importantes et transversales.
Au niveau communautaire, le Centre d’Action Laïque formule les recommandations suivantes:
Assurer la pérennisation d’un ministère des Droits des femmes et d’une administration y afférente.
Assurer la parité lors de la constitution du Gouvernement et promouvoir des ministres femmes dans des compétences hors de tout stéréotype sexué.
Veiller à la parité au sein des organes de consultation et de gestion des communautés.
Généraliser l’approche genrée dans toutes les compétences ministérielles (« gender mainstreaming » et « gender budgeting ») ainsi que dans les relations avec les partenaires, en ce compris les ASBL culturelles et sportives et le secteur de la recherche.
Étudier la possibilité d’inclure une clause d’égalité hommes-femmes dans les marchés publics gérés par les communautés.
Produire des statistiques genrées afin de permettre aux pouvoirs publics d’identifier correctement les problèmes d’inégalité entre les hommes et les femmes et de trouver, par conséquent, des solutions adéquates à ces problèmes.
Poursuivre les efforts en matière d’analyse genrée des projets de règlementation, notamment en utilisant avec exigence les analyses d’impact.
Garantir une représentation équitable des femmes et des hommes à tous les niveaux de responsabilité au sein des administrations de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Lutter contre les stéréotypes et les préjugés en renforçant les outils à destination des acteurs de l’enseignement et du monde associatif.
Implémenter à court terme les recommandations issues du baromètre diversité du CSA et de prévoir les moyens budgétaires y afférents.
Pérenniser la base de données Expertalia.
Réaliser une étude formulant des recommandations concrètes sur l’impact des stéréotypes de genre dans le choix des études et de l’orientation scolaire.
Assurer la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes de gestion et de décision au sein des établissements d’enseignement supérieur.
Pérenniser la commission Alter Égales et y afférer les moyens budgétaires suffisants pour mettre en œuvre ses recommandations.
Prendre part activement au Plan national de l’IEFH de lutte contre les violences faites aux femmes.
Créer des outils de sensibilisation concernant les problématiques des mariages forcés et de mutilations génitales féminines et soutenir les associations de terrain quant à ces violences.
Mettre en place une concertation des acteurs – ONE, médecine scolaire, police de proximité, aides familiales – pour suivre et protéger les petites filles en risque de MGF
Poursuivre les efforts entrepris au sein du Plan intra-francophone de lutte contre les violences sexistes et intra-familiales, y afférer les moyens nécessaires et assurer la prolongation d’un tel plan durant la prochaine législature.
Pérenniser et sensibiliser à l’existence de la ligne téléphonique gratuite à destination des victimes de violences sexuelles (0800/98.100)
Apporter un soutien durable aux associations de terrain actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes et les associer aux orientations et décisions politiques.
Assurer la formation des intervenants de première ligne, professionnels ou futurs professionnels dans les filières paramédicales, sciences humaines et sociales afin de les aider à mieux identifier et à orienter les victimes de violences de manière adéquate (violences conjugales, harcèlement de rue, sexisme, mutilations génitales).
Une sélection de pistes de solutions proposées par le Centre d'Action Laïque qui illustrent comment le mouvement laïque souhaite que soient traduites concrètement les valeurs de liberté, égalité et solidarité.