La liberté des médias fait partie des fondements de la démocratie. En effet, elle permet le développement d’un débat public riche brassant une large variété de faits, de données et d’opinons.
Pour les laïques, l’accès à l’information et le pluralisme des médias sont des composantes fondamentales de la mise en œuvre de la liberté de pensée et du libre examen. En effet, c’est l’accès à une information diversifiée garantie par le pluralisme médiatique qui permet au citoyen de mener une réflexion basée sur l’appréciation d’arguments et de faits articulés dans l’espace public et de confronter diverses opinons pour former la sienne.
Or, force est de constater que ces fondements démocratiques sont de nos jours menacés ou tout au moins impactés par un certain nombre de phénomènes technologiques, politiques et économiques.
D’un côté, le développement d’Internet permet la mise à disposition d’une quantité jamais égalée d’informations et offre un canal d’expression qui a contribué à la démocratisation du débat public. En revanche, l’avènement d’intermédiaires contribuant à la propagation, la sélection et la classification de continu médiatique sur Internet, les logiques souvent commerciales qui interviennent dans ces processus et la montée en puissance de la désinformation semblent prouver qu’une réflexion plus approfondie est nécessaire, et ce à l’échelle européenne.
En outre, le monde médiatique continue à subir des pressions politiques dans de nombreux pays européens. Certaines pratiques, mises en œuvre notamment par des gouvernements à tendance autocratique consistent à revoir les modalités de fonctionnement des médias publics et des autorités médiatiques. L’acquisition de larges parts de marché par des acteurs économiques proches du pouvoir permet d’accroître l’influence du politique sur les médias privés. La Plateforme pour la Protection du Journalisme et la Sécurité des Journalistes du Conseil de l’Europe considère que « plus de la moitié des cas d’abus contre les professionnels des médias sont commis par des acteurs étatiques ».
Enfin, les crimes récemment commis à l’égard de journalistes, notamment le meurtre de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia et du journaliste slovaque Ján Kuciak, tous deux journalistes d’investigation se penchant sur des affaires de corruption, constituent des faits extrêmement graves qui ont un effet désastreux sur la liberté d’expression et peuvent conduire à de l’autocensure.
Dès lors, le Centre d’Action Laïque invite les instances européennes et les États membres à renforcer leur action en matière de protection de la liberté des médias et de stimulation du pluralisme médiatique. Plus concrètement, il s’agit:
Une sélection de pistes de solutions proposées par le Centre d'Action Laïque qui illustrent comment le mouvement laïque souhaite que soient traduites concrètement les valeurs de liberté, égalité et solidarité.